Clap de fin pour la 8ème édition des Rencontres pour un cinéma citoyen !

Cette année encore ce sont 92 élèves des écoles du REP (Jules Ferry, Centre et Rincq-St Quentin), 27 lycéen.ne.s de 1èredu lycée Vauban et 670 collégien.ne.s du collège Jean Jaurès qui ont pu assister à la projection de films au cinéma l’Area d’Aire sur la Lys. Pour l’édition 2023, nous avions choisi le thème de l’égalité filles-garçons et de la lutte contre les stéréotypes genrés.

Après la projection du film saoudien Wadjda de Haifaa al-Mansour, lundi, mardi 27 et 28 novembre, les élèves de 6èmes ont pu échanger leurs impressions et rédiger une critique cinématographique du film avec leurs camarades de CM². 

La critique qui a retenu l’attention des 6èmes Poséidon cette année est celle de Nathaël, Killian, Louanne D et Louanne D. :

Le meilleur film saoudien.

C’est l’histoire d’une fille de douze ans qui s’appelle Wadjda. Elle vit en Arabie Saoudite. Son rêve est d’avoir un vélo comme son copain Abdallah. Mais dans son pays, les filles doivent porter l’abaya. Elle décide de participer à un concours de récitation coranique pour pouvoir en acheter un.

Nous avons aimé la fin heureuse du film et l’amour entre Abdallah et Wadjda.

Nous aurions aimé voir la course à vélo entre Abdallah et Wadjda. Nous n’avons pas aimé que le père de Wadjda se marie avec une autre femme. Dans leur maison, celui-ci joue et se repose pendant que son épouse fait tout le reste. Pour nous, hommes et femmes doivent partager les tâches.

Nous avons trouvé vraiment injuste que les femmes doivent porter l’abaya, ne puissent pas faire du vélo ou même montrer leur visage. Nous sommes très étonnés que les filles doivent se marier si jeunes en Arabie Saoudite.

Allez voir ce film, il se termine bien ! 

Les 6ème Athéna ont sélectionné la critique de Sean, Sacha, Eulalie et Thibault :

Wadjda est une fille de douze ans qui rêve d’avoir un vélo mais qui ne peut pas car, en Arabie Saoudite, les filles n’ont pas le droit de faire du vélo. Elle cherche à réunir la somme d’argent nécessaire pour acheter tout de même ce vélo. Elle s’inscrit alors à un concours de récitation du Coran dans l’espoir de gagner le premier prix. Malheureusement, la directrice de l’école lui confisque la somme pour en faire un don. En rentrant chez elle, elle découvre que sa mère lui acheté un vélo ! Nous avons aimé le moment où Wadjda découvre son vélo. C’est une scène touchante car c’était son vœu le plus cher ! Nous n’avons pas aimé que la directrice ne lui donne pas la somme d’argent qu’elle a gagné en participant au concours de récitation. Nous avons été étonnés quand le père de Wadjda s’est marié avec une deuxième femme. La réalisatrice veut nous faire comprendre que les inégalités entre hommes et femmes ne devraient pas exister. Nous conseillons ce film à nos proches car il est très bien !

Pour les élèves de 5ème et de 4ème, accompagné.e.s par leurs camarades de 1ère G3 du Lycée Vauban, ce fut l’occasion de (re)voir Billy Elliot de Stephen Daldry, mercredi, jeudi 29 et 30 novembre. 

L’après-midi, les élèves de 4ème Kahlo ont découvert le lycée Vauban et travaillé à la rédaction de critiques avec les élèves de 1èreG3 de M.Chailloleau, professeur d’histoire au lycée.

Pour les élèves de 4ème Kahlo, la critique la plus représentative est celle de Manon, Lénia, Paul, Noa et Jason :

Billy Elliot est une comédie dramatique de Stephen Daldry, sortie au cinéma le 20 décembre 2000. Il dure environ 1h50min. C’est l’histoire de Billy Elliot, un jeune garçon de 11 ans, issu d’une famille de mineurs, dans les années 1980. Billy vit dans une maison avec sa grand-mère, son père et son frère. Ces derniers font grève depuis plusieurs mois, leurs finances sont donc au plus bas. Billy pratique la boxe mais il est plus intéressé par la danse. Son père et son frère ne sont pas d’accord, ils préfèrent qu’ils pratiquent un sport considéré comme masculin. Le personnage du père nous a plu. Il est prêt à tout pour son fils même s’il n’est pas toujours d’accord avec ses choix. Nous avons aussi aimé la professeure de danse, Mme Wilkinson, très impliquée dans l’apprentissage de la danse de Billy. Nous n’avons pas aimé la scène au cours de laquelle le père de Billy détruit le piano de sa femme décédée. Dans certaines scènes, la musique de fond ne nous a pas semblé nécessaire. Nous avons découvert qu’en 1984, sous le gouvernement de Margaret Thatcher, la police anglaise était très violente et n’hésitait pas à frapper les manifestants durant les grèves de mineurs.

Enfin, les 3èmes ont découvert le film Bande de filles de Céline Sciamma, sorti au cinéma en 2014. Ce film raconte l’histoire de Marieme, élève de troisième, qui vit dans une cité de la banlieue parisienne entre deux petites sœurs dont elle s’occupe, une mère absente et un grand frère violent, Djibril. Lorsqu’elle rencontre Lady, Adiatou et Fily, Marieme commence à vivre une vie plus libre, découvrant l’amitié mais aussi les rapports de force qui règnent entre les différentes bandes de filles de la cité. Elle change de look, trouve le courage d’affirmer son attirance pour Ismaël, un ami de Djibril, et adopte même un nouveau prénom : Vic. Mais les choses ne sont pas simples au quotidien. Marieme est confrontée à un avenir bouché et à la violence de son frère. Elle décide, sous l’influence d’Abou, un dealer du quartier, de quitter le domicile familial et d’abandonner sa bande d’amies. Elle s’installe dans une autre banlieue et devient dealer. Elle continue de voir Ismaël, mais celui-ci lui reproche son apparence de garçon manqué et ses choix de vie. Finalement, lorsqu’Abou s’avère être un prédateur sexuel, Marieme fuit et retrouve sa cité. Les chemins sont ouverts devant elle mais il lui reste des choix à faire pour finir de devenir adulte. Bande de filles s’attache notamment à montrer la place des filles dans les quartiers dits sensibles

Bravo aux élèves pour leur investissement dans ce projet, pour leurs réflexions qui ont nourri des discussions riches et instructives.

Merci aux adultes qui ont permis la réalisation de ces rencontres et à l’année prochaine pour une neuvième édition des Rencontres pour un cinéma citoyen !

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